La sixième fois aura été la bonne. Citée à l’Oscar pour Raison et sentiments, Titanic, Iris, Eternal Sunshine of the Spotless minf et Little Children, c’est finalement grâce au bouleversant The reader que Kate Winslet a enfin décroché la statuette de meilleur actrice. Femme au caractère d’acier que l’amour d’un adolescent éveille tardivement à la vie, son personnage est en effet de celui qu’on oublie pas.
Dirigée à la perfection par le réalisateur de Billy Elliot et de The Hours, Stephen Dalddy, elle livre une performance tout en compacité qui ne cherche à susciter ni la pitié, ni la haine du spectateur. Superbement construit en flash-backs qui oscillent entre l’évocation d’un passé marqué au fer rouge et d’un présent auquel il est impossible d’échapper, ce film d’une grande intensité émotionnelle constitue à la fois une réflexion profonde sur les blessures de l’histoire, la puissance dévastatrice de la mémoire et les stigmates indélébiles des grandes passions tragiques. Citons également David Kross et Ralph Fienes (Michael Berg adolescent et adulte) qui lui donnent la réplique.
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